Réagissant à la décision de la Cour constitutionnelle du Guatemala ordonnant au président Jimmy Morales et à de hauts représentants des pouvoirs publics chargés de l’immigration d’autoriser le commissaire la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG, de son acronyme espagnol) à entrer sur le territoire, Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, a déclaré :
La décision de la Cour constitutionnelle du Guatemala est claire. Les plus hauts représentants des pouvoirs publics, y compris le président, doivent se conformer à cette décision autorisant le commissaire de la CICIG Iván Velásquez à revenir sur le territoire guatémaltèque.
Erika Guevara-Rosas
« La Commission internationale contre l’impunité au Guatemala est une initiative sans précédent dans la région en matière de lutte contre la corruption et l’impunité qui continuent de régner dans la région et de créer un contexte où des atteintes aux droits humains sont commises. En entravant le travail de la CICIG, le gouvernement met en péril la durabilité et le fonctionnement des institutions à plusieurs niveaux, ce qui affecte la capacité de l’État à garantir efficacement l’exercice des droits humains de la population guatémaltèque. »
« La décision de la Cour constitutionnelle du Guatemala est claire. Les plus hauts représentants des pouvoirs publics, y compris le président, doivent se conformer à cette décision autorisant le commissaire de la CICIG Iván Velásquez à revenir sur le territoire guatémaltèque. S’ils ne se conforment pas à cette décision, cela ouvrirait la voie à une situation arbitraire et de mépris de l’état de droit dans le pays. »