«Andrés» : «On m’a dit que je devrais partir»

Andrés, 16 ans, vit dans la clandestinité au Salvador après avoir été arrêté en mai par les forces de sécurité. Il a expliqué à Amnesty International qu’elles l’avaient torturé pour qu’il avoue avoir participé à une fusillade et fait le guet pour des gangs, les autorités cherchant semble-t-il désespérément à montrer qu’elles agissent face au niveau extrêmement élevé de criminalité violente dans le pays.

Les membres des forces de sécurité lui auraient versé des bouteilles d’eau dans la bouche et dans le nez, maintenu la tête dans une flaque et rempli la bouche de sable. Ils auraient aussi sauté sur son ventre, puis l’auraient roué de coups de pied et de poing tout en menaçant de le tuer s’il n’avouait pas.

La mère d’Andrés a porté plainte auprès des autorités, et une enquête officielle a été ouverte sur le traitement réservé à son fils. Les enquêteurs ont conseillé à Andrés de ne pas rentrer chez lui.

Aujourd’hui, Andrés ne reste jamais très longtemps dans la même maison, de peur que les individus qui l’ont torturé le retrouvent, et cherche désespérément à quitter le pays. 

Comme nous sommes pauvres, même si nous déposons une plainte, personne ne nous écoute jamais

Andrés

« Andrés » « On m’a dit que je devrais partir »

Il faut protéger les réfugiés centraméricains de la violence

Le Guatemala, le Honduras et le Salvador doivent veiller à ce que les personnes renvoyées soient protégées à leur retour dans leur pays d’origine.

Aux gouvernements du Guatemala, du Honduras et du Salvador

Nous vous demandons de :

  • protéger vos ressortissants de la violence ;
  • assumer une responsabilité au niveau national pour la protection des personnes renvoyées, en consacrant les ressources nécessaires face à la hausse du nombre de ces personnes ;
  • identifier les personnes renvoyées en danger afin de prévoir une protection particulière en réponse à leurs besoins propres ;
  • veiller à ce que les programmes de protection destinés aux migrants renvoyés dans leur pays tiennent compte des droits et des aspects particuliers de la protection de certains groupes tels que les femmes, les populations indigènes, les personnes LGBTI et les mineurs non accompagnés ;
  • examiner les situations de manière individuelle en vue de procédures d’asile de réadmission.