En réaction à l’attentat revendiqué par les Talibans perpétré lundi 24 juillet au matin, lorsqu’une voiture remplie d’explosifs a foncé dans un bus à l’ouest de Kaboul, et dont le bilan s’élève à 24 morts et 42 blessés, Horia Mosadiq, chercheuse d’Amnesty International, spécialiste de l’Afghanistan a déclaré :
« Cette terrible attaque a délibérément pris pour cible des civils et constitue un crime de guerre au regard du droit international. Hier à peine, les habitants de Kaboul commémoraient le premier anniversaire de l’une des attaques les plus meurtrières de l’histoire de la ville. Aujourd’hui, ils sont obligés de pleurer de nouveaux morts.
Cette terrible attaque a délibérément pris pour cible des civils et constitue un crime de guerre au regard du droit international.
Horia Mosadiq, chercheuse d’Amnesty International, spécialiste de l’Afghanistan
« Près de 16 ans après le début du conflit en Afghanistan, ce sont de plus en plus les civils qui en paient le prix. Un nombre jamais atteint de civils a été tué au cours de la première moitié de l’année 2017, et les femmes et les enfants sont les principales victimes. Ni le gouvernement afghan, ni la communauté internationale ne prêtent suffisamment attention à leur détresse.
« La protection de la vie de la population afghane doit être au cœur des politiques du gouvernement afghan. En parallèle, les pays de l’Union européenne doivent mettre fin à leur affirmation fallacieuse selon laquelle l’Afghanistan serait un pays sûr pour y renvoyer les réfugiés et les demandeurs d’asile. »
Contexte
Selon la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), 1 662 civils ont été tués entre le 1er janvier et le 30 juin cette année, ce qui constitue le nombre de pertes civiles le plus élevé jamais enregistré par l’organe des Nations unies.